Définition
La phobie d’impulsion, aussi appelée pensée intrusive, est un symptôme médical se traduisant par une crainte obsessionnelle de commettre un acte préjudiciable, attentatoire, relevant d’une infraction ou encore dangereux soit pour soi-même soit pour autrui. Contrairement à ce qu’indique son nom, la phobie d’impulsion n’est pas une phobie à proprement parler mais elle se caractérise par une obsession pouvant engendrer des comportements agressifs voire moralement répréhensibles. Traduite par une peur de perte de contrôle de soi, elle ne manifeste pas systématiquement le passage à l’acte (celui-ci étant considéré comme quasiment nul) mais sa simple existence suscite chez celui qui en souffre une certaine charge mentale pouvant le perturber, le plongeant dans un état de confusion. Elle se distingue de la névrose obsessionnelle ou bien encore de l’hystérie qui ont des causes et des symptômes différents.
Ses manifestations
Elle peut se manifester sous plusieurs formes:
- Redouter de heurter autrui (de manière langagière comme par le biais d’une atteinte physique): Il peut s’agir d’une « simple » claque à des agressions bien plus violentes allant jusqu’à l’homicide. Il peut s’agir de notre entourage proche (amis, famille, …), d’un(e) inconnu(e) croisé(e) dans le domaine public ou bien encore de notre entourage plus éloigné (patron, professeurs, …). Cela peut notamment s’observer dans la période du post-partum lors de laquelle le géniteur est prit par l’envie de porter atteinte à son bébé.
- Etre prit par l’envie de se blesser (se taillader avec des objets du quotidien, …) ou avoir des pulsions suicidaires (se défenestrer, sauter d’une pont d’une falaise, …)
- Des insultes, des propos blessants voire blasphématoires dans le domaine public ou dans un contexte inapproprié (réunion de travail, enterrement, …)
- Des atteintes sexuelles (attouchements, viols, …)
- Des attitudes obscènes adoptées dans le cadre public (exhibition, …)
- …
La phobie d’impulsion ne traduit pas forcément une colère à l’égard de la personne qui subirait la souffrance mais elle peut être un signal de mal-être intrinsèque ou encore l’un des symptômes d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Comment y remédier?
Plusieurs solutions s’offrent à vous en fonction du degré et de la gravité que peuvent engendrer ces pensées intrusives:
- Les thérapies (psychanalyse, …): Cela peut aller de la simple consultation d’un professionnel de la psychologie ou de la psychanalyse à la thérapie cognitive comportementale aussi dite TCC.
- L’éloignement (physique) temporaire des objets du danger qu’ils s’agissent de ciseaux, de lames de rasoir, d’aiguilles, d’une fenêtre, d’un pont, … ou d’autres stratégies d’évitement
- Des « ruminations« : Aussi appelées vérifications mentales, elles consistent à s’assurer que l’on n’a rien fait de mal, ou qu’il n’y a pas de réelle envie de passer à l’acte.
- La méditation: Cela permet d’accroître ses capacité de recentration et de concentration tout en valorisant des pensées apaisantes et positives. Cela peut passer de la simple méditation à des pratiques physiques comme le yoga ou bien encore par de la lecture ou bien des cures thermales.
- Attention, concernant la médicamentation (antidépresseurs, anxiolytiques, …), ne cédez pas à l’autodiagnostic et consultez un professionnel!
Comment l’ai-je découverte?
Comment j’ai découvert ce trouble? Lors d’un stage de conduite, j’ai demandé si la pulsion qui nous saisit lorsque l’on est prit par l’envie d’ouvrir une portière en pleine conduite avait une appellation. C’est donc là que j’ai fait la connaissance de ce symptôme.
J’ai déjà été prise par ce genre de pulsion et ce n’est qu’à ce moment là que j’ai pu y mettre des mots. En étant consciente de ce trouble, j’ai pu en partie y pallier car j’avais un certains contrôle sur ces pensées intrusives.
Et vous? Avez-vous déjà fait l’objet d’une phobie d’impulsion? Comment y remédiez-vous?
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